Depuis 1998, les élèves de l’ESSEC proposent, avec l’association A l’unisson, un soutien scolaire aux jeunes cergyssois en difficulté, et une implication dans des évènements de solidarité nationale (téléthon, sidaction, pièces jaunes, etc.). Comment faire sa place parmi les 70 associations de l’école, et surtout comment recruter des bénévoles prêts à donner de leur temps pour aider des gamins en difficulté ?
« Ce n’est pas une asso très sexy ! » nous explique sa vice-présidente Anne Laure. C’est peut-être triste mais c’est une réalité : l’action sociale de proximité attire beaucoup moins d’étudiants que certaines associations très populaires de l’école qui, à l’instar du Foyer des élèves, font le plein d’adhérents dès le début de l’année. Le public de A l’unisson est plus ciblé, plus restreint, mais fidèle au poste. On y trouve « ceux qui prennent du plaisir en rendant service aux autres », mais aussi « ceux qui ont l’impression de contrebalancer le côté école de commerce, en aidant des gamins qui n’ont souvent pas eu la même chance qu’eux ».

Et comme ce sont aussi des détails qui décident parfois les étudiants à franchir le pas, Benjamin a tenté les petits gestes malins. Par exemple, mettre le journal « L’équipe » en évidence sur la table lors du forum de rentrée… ou comment attirer le genre masculin à un stand où a priori ne viennent que des demoiselles… Les petites ruses fonctionnent, mais la meilleure façon de convaincre selon la vice-présidente, « c’est de montrer que tu es passionnée, que tu crois à ce que tu fais et à son utilité sociale ».
A ceux qui s’effraient en arrivant d’une conscience sociale qui pourrait peser trop lourd dans leur emploi du temps, les membres de l’asso leur disent : « N’ayez pas peur ! C’est seulement un engagement d’une heure par semaine… » Pas de quoi faire un surmenage…
Résultat des courses, A l’unisson a doublé ses effectifs, et compte cette année dans ses rangs une vingtaine de bénévoles. Après, il y a l’effet réseau et le bouche à oreille qui opèrent : ceux qui viennent et qui sont motivés en motivent d’autres. Le nombre de bénévoles atteindra peut-être 40 en cours d’année..
Le conseil d’Anne Laure pour garder son équipe de bénévoles, mais aussi pour en recruter d’autres dans l’année, c’est la présence à l’école. « Au bout d’un couloir, tu croises quelqu’un, tu discutes un peu… Il faut toujours faire du suivi personnel, avec beaucoup de cordialité et de bonne humeur. L’associatif, c’est aussi un état d’esprit ! »
De Disney à Perrault, en passant par Cergy

Pédaler solidaire
L’association se donne également pour objectif de relayer des évènements de solidarité nationale. Dans ce cadre, elle participe par exemple à un projet des étudiants d’HEC : le relais vélo téléthon. 120 étudiants partent en car à Biarritz et reviennent en vélo tandem à Paris en s’arrêtant dans des villes étapes pour proposer des animations et récolter des fonds pour le téléthon (cette année, du 5 au 8 décembre). En bref : certains pédalent, d’autres récoltent des sous (vente de gâteaux, crêpes, animations, fameuse chorégraphie…). A l’aide d’une quinzaine de bénévoles, A l’unisson s’occupe de l’organisation d’une ville étape. La recette marche bien, puisque l’année dernière, cette action a permis de récolter 13 000 euros.
Pour terminer, l’histoire d’une belle filiation associative, celle de Défi plaquettes : Le principe de ce projet lancé par l’association était de mettre en concurrence les écoles de commerces pour récolter, durant une semaine, le maximum de promesses de don de plaquettes.
L’émulation solidaire a tellement bien marché que Défi plaquettes est devenu une association à part entière. Comme quoi, une conscience sociale n’arrive jamais seule…
EN SAVOIR PLUS :
http://www.esseclive.com/a-lunisson/